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03 mai 2012

Un bref Apercu d'un Rêve Accompli

6 mois !!!

6 mois que nous avons posé le sac à dos...

6 mois que l'adaptation à la vie moderne se fait de plus en plus ressentir et que les belles résolutions semblent s'envoler comme les belles paroles...

"Semblent", le mot est important!

Car les apparences sont trompeuses et le fond des réflexions et des ressentis reste rempli des images et des émotions cueillies au gré de notre aventure pour germer tranquillement au ryhtme de nos choix de vie.

On ne zappe 32000 Km d'aventure à travers un continent. Ces 65 étapes qui nous ont fait vibrer au cours de ces 8 mois marqueront nos vies à jamais et il sera certaiement difficile voire impossible d'en mesurer l'impact.

La seule certitude est qu'on ne nous reprendra pas ces moments volés au temps qui nous emmene toujours plus vite.

C'est pour vous remercier de nous avoir soutenu et accompagné au cours de ce voyage que nous vous offrons ce dernier article, petit panorama d'un continent haut en couleurs.

 

PETIT RESUME :

Nous sommmes partis le 17 Mars jusqu'au 8 octobre 2011 pour un périple de plus de 32000 Km qui, à travers 65 étapes, nous aura fait traverser un continent entier.

KILOMETRAGE PARCOURU

Bus et Voiture : Plus de 23000 Km en Amérique du Sud (AS)                                        
Avion
:                6200 Km en AS et 11600 Km hors AS
Bateau :
             3400 Km
Train :                30 Km en AS et 400 Km hors AS

Argentine :  7250 Km (3500 et 3750)                                        

Chili :            3550 Km                                              

Bolivie :        2400 Km

Perou :         4200 Km

Equateur :    1350 Km

Colombie :   2800 Km

Bresil :          1600 Km

 

Argentine


Une immensité au peuple rude, empli d'une culture pleine de richesse...

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Premier souvenir sur la route d'Ushuia

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 Les animaux du bout du monde à Ushuia

FitzRoy---Patagonie.jpg    Phare-des-Eclaireurs---Ushuia.jpg    Paysage---Ushuia.jpg

Entre Mer et Montagne (Ushuia et El Chaften)

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La réflexion

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Quand la ville s'anime

 

Chili


Les suisses de l'Amérique du Sud portent bien leur surnom...

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Les espaces infinis du Chili

 

Lac---Puerto-Natales.jpg   Lac---Parc-Conguillo.jpg   Lac---San-Pedro-de-Atacama.jpg

Des lacs aux nuances incroyables

 

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Les couleurs folles du parc Conguillo

Volcan---Parc-Conguillo.jpg             Paysage---Parc-Conguillo.jpg

 

 

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Quand les personnages expriment un pays

Lama---San-Pedro-de-Atacama.jpg   Route---Désert-d'Atacama.jpg

Le calme du désert

 

 

Bolivie


Un pays tragique, où la vie se résume à un combat et où les contacts humains,
plus qu'ailleurs, sont empreints d'intensité...

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La montagne la plus cher du monde

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Calme et sérénité à Isla del Sol

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La vie de la cité (Sucre)

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Quelques moments volés au Sud Lipez

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Quelques bleus boliviens

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Bolivie, entre sagesse et folie

 

Pérou

Un bref apercu côtier d'un pays au peuple malin...

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Un pays aux paysages pour le moins contrastés

P1150398.jpg  P1000517.jpg  P1150680.jpg

et à la population bigarré

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Un peu de réverie

P1150570.jpg  P1150350.jpg  P1000092.jpg  

Et quelques symboles

 

Equateur


Une sensation de flottement dans un pays en crise...

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Au milieu du monde

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La tête dans le ciel et les pieds dans les couleurs

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L'homme et la mer

 

Colombie


La découverte dun voyage au coeur d'un pays empreint d'humanité, où la splendeur de ses paysages est aussi intense que le drame de sa violence...

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De la campagne à la plage

 Plage-Caché-La-Gajira.jpg   Désert-de-la-Gajira.jpg   Plage-Cachée-La-Gajira.jpg

Le Paradis sur Terre: La Gajira des Wayuus

La-Bendicion-Cabo-de-la-Vela.jpg   Péceur-Wayuu.jpg   Barque-Wayuu-à-Cabo-de-la-Vela.jpg  

Enfant-Wayuu.jpg   Fille-Wayuu.jpg   Danseuse-de-Cumbia.jpg

Instants féminins : De l'enfance à la danse

 

Brésil


La vie brésilienne se ressent tout en chaleur et fiesta...

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De la riviére à la mer : Paraty

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La vie s'écoule en Amazonie

 

Pierre-semi-précieuse-Amazone.jpg   Gamins-d'Amazonie.jpg   Hamacs-Amazonie.jpg  

Pain-de-Sucre-Rio.jpg   Le-Corcovado-Rio.jpg   Plage-d'Ipanema.jpg

 Rio esta splendido

Escalier-de-Rio-de-Janeiro.jpg   Chloé-à-Paraty.jpg   Chutes-d'Iguazu.jpg 

 

"Laissez vos rêves dévorer votre vie

avant que la vie ne dévore vos rêves"


Antoine de St-Exupéry

23:26 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (4)

19 octobre 2011

Bolberemos a la Casa

Et voila. Apres 12h de vol, nous voila de retour dans la vieille Europe.

Histoire d'aterrir en douceur, on va remonter tranquillement vers nos bases de départ respectives.

Heureusmt le temps est clement avc nous et on va profiter de la chaleur jusquau bout. Quitte a se baigner ds la Mediterranée.

En attendant, on encaissera le jetlag à Barcelone en compagnie de Jordi et Eva puis de Sophie et de toute sa petite famille. Un gd Merci a vous pour l'accueil si chaleureux après un aussi long voyage, ca fait du bien et ça ensoleille le retour.

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On est revenus avec. Il a fait le tour depuis la Guadeloupe...

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Lever de Soleil sur l'Europe

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La plage de Barcelone

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Nos premiers logeurs européens: Eva et Jordi

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Les retrouvailles avc les merveilles gustatives espagnoles

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La Sagrada Familia

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Les jambons espagnols

Le passage a notre beau pays se fera a Portbou puis on posera nos sacs à Toulouse chez mon frere Emeric.

C'est ici qu'aprés 8 mois vécu en commun, on va prendre un peu de temps chacun de notre coté pour aller voir la famille.

 

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De retour à la maison

 

Voila, le blog tire a sa fin mais il reste encore un article que l'on va vous concocter tranquillement afin de remercier ceux qui nous ont suivi si lgtps.

10:47 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (4)

29 juin 2011

De l'esprit d'aventure par P.Franceschi

Je me permets d'utiliser cette plateforme de communication que m'offre ce blog pour vous faire decouvrir ou redecouvrir pour certains, cette reflexion magnifique de Patrice Franceschi, qui devrait parler a tous les voyageurs qu'ils le soient de corps ou d'esprit.
Bonne lecture

 

Patrice Franceschi,
Capitaine de La Boudeuse.

De l’esprit d’aventure...

Il faut se garder de confondre « l’esprit d’aventure » avec l’aventure elle-même. Ce sont deux notions aussi proche par la sémantique qu’éloignées par la fonction. L’aventure en tant que telle peut se comprendre comme un mode de vie ou un type particulier d’action. Pour ce qui est de son utilité, elle n’a, du fait de sa signification propre et de son importance intrinsèque, aucune justification à donner. Elle est une valeur auto-suffisante. La seule chose dont elle ait éventuellement à rendre compte, c’est le niveau de « puissance » qu’elle procure à la vie – car telle est sa fonction première à n’en pas douter. Pour le reste, elle est proche de l’art par ce que j’appellerais son « inutilité absolument utile ».

En tant que telle cependant, et malgré son « poids », l’aventure n’a jamais jouée de rôle social fondamental dans les sociétés humaines.

« L’esprit d’aventure » est autre chose : une vision « libérée » du monde qui ose agir sur la vie pour la rendre plus féconde. C’est pourquoi l’esprit d’aventure a habité toutes sortes d’hommes différents, de Livingstone à Galilée en passant par Platon ou Emiliano Zapata. Il a toujours été l’élément moteur des sociétés.

Cette affirmation peut sembler exagérée. C’est simplement que l’esprit d’aventure n’a jamais été analysé pour ce qu’il était vraiment. D’où l’importance d’une prise de conscience à son égard dans nos sociétés actuelles en quêtes de repères et de réponses aux crises qui les secouent.

Selon moi, l’esprit d’aventure tient en quatre vertus – au sens grec d’arété, principe d’excellence des choses : le désir de découverte, la capacité au risque, le besoin de liberté, l’aptitude au non-conformisme compris comme potentialité de remise en cause de l’ordre du monde. Toutes les autres qualités qui, à priori, semblent relever de l’esprit d’aventure, telles le courage, la curiosité, la force de caractère ou encore le goût de l’effort, sont en réalité les moyens de mise en œuvre de ces quatre vertus. Ce sont elles, mises ensemble, qui produisent aussi bien Kant que Marco Polo. Associer le plus sédentaire de nos philosophes à l’un des plus entreprenants de nos explorateurs-marchands ne doit pas surprendre. Ce qui les sépare est moins fondamental que ce qui les rassemble par la conjonction des vertus de l’esprit d’aventure : fusion de la pensée et de l’action engendrant la création, action toujours adéquate à la pensée et pensée conduisant toujours à l’action.

Cette importance de l’esprit d’aventure est masquée dans notre société occidentale car celle-ci demeure marquée par la dualité entre matière et esprit. La notion d’aventure se trouve donc cantonnée au seul registre des activités physiques, qualifiées de mineures, tandis que le concept d’esprit est réservé aux seules activités intellectuelles, considérées comme nobles. Il n’existe pas de passerelles entre aventure et esprit. Un obstacle intellectuel empêche de les penser ensemble. Si l’existence d’un esprit d’aventure est admis, c’est généralement pour le réserver aux seuls aventuriers. De surcroît, la notion d’action n’est pas conceptualisée avec les deux facettes qui la compose en réalité. Etre un homme d’action signifie toujours agir dans le domaine physique. Agir dans le domaine intellectuel ou artistique relève d’une autre fonction. Là non plus il n’y a pas de perméabilité. Pourtant, la peinture de la Joconde par Léonard de Vinci et la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb se situent sur un plan similaire d’action et de création. C’est le même type d’homme qui a produit l’un et l’autre.

Pendant longtemps, associer aventure et esprit a relevé au mieux de la hardiesse sportive d’aventuriers mystiques, au pire de l’imposture mentale d’intellectuels égarés.

Il est temps de se débarrasser de ces idées reçues. L’esprit d’aventure traverse l’histoire des hommes et s’incarne dans l’ensemble de leurs activités. On peut le trouver en art comme en science, en politique comme en littérature, dans l’exploration comme dans le sport. Il est à la source de tout ce qui a été nouveau. Pour que l’homme franchisse les étapes de son évolution, progresse, découvre, se libère, invente, se révolte, bref pour qu’il aille toujours un peu plus loin et devienne davantage homme, il a toujours fallu que l’esprit d’aventure souffle sur lui.

Il n’est jamais simple de percevoir cet esprit chez ceux qui le possèdent. Pensée et action n’ont pas obligatoirement le même poids au sein de l’esprit d’aventure et ses quatre vertus ne s’y trouvent pas forcément en égale quantité. Il arrive même qu’elles se condensent toutes dans la seule pensée, démultipliant celle-ci. Le type d’action qui en résulte est alors entièrement hors du champs physique. Mais l’action est bien là. C’est le cas le plus fréquent dans l’histoire des idées.

Pour l’avenir, la place que nous réserverons à l’esprit d’aventure conditionnera la nature de notre société et son niveau de liberté réel. A cet égard, c’est la capacité au risque qui fera sans doute le plus défaut. Cette capacité s’appuie toujours sur un certain mépris du confort et de la sécurité, aussi bien intellectuel que physique. Or, chacun le voit bien, notre société glisse chaque jour davantage sur la pente d’une recherche éperdue de sécurité.

Contrairement à ce que l’on croit souvent, c’est le besoin de sécurité qui mène les hommes depuis qu’ils existent, bien plus que l’argent, le sexe, le pouvoir ou les passions. Qu’une société ait la capacité à assurer le plus de sécurité possible à ses membres est un bien en soi. Nul ne songerait à le contester. Ce qui fait problème, c’est le lien toxique qui existe souvent entre liberté et sécurité. Il est malaisé d’augmenter l’une sans diminuer l’autre. Dans bien des domaines, nous ne sommes déjà plus, en droit, autorisés à prendre des risques. L’homme occidental vit ligoté dans un maquis inextricable de règlements qui le contraignent à la sécurité et lui ôtent toute liberté de choix. Même dans des activités anodines comme celles de plein air, en mer ou en montagne, l’examen attentif des règlements produits année après année montre qu’on ne pourra bientôt plus s’y déplacer que sous la chape pesante d’une sorte de big brother invisible et d’autant moins critiquable qu’il se veut bienveillant pour nos vies. Il ne s’agit pas de remettre en cause les compétences que l’on oblige chacun à acquérir dans ces domaines. Il s’agit de constater la tendance fantasmatique vers le risque zéro comme on parle pour la guerre du zéro mort. Et c’est autre chose : une conception du risque liée à la valeur de plus en plus suprême accordée à la vie conçue en tant que quantité et non qualité.

Autre chose ces dernières années ajoute son poids à ce tableau : le lent délitement – par l’invasion de la « valeur argent » – des principes qui fondaient et rassemblaient les hommes en communautés capables de partager des buts communs et un destin collectif ; des principes qui étaient des valeurs accessibles à tous – solidarité, sens du sacrifice, goût du bien public, plus simplement encore : courage, abnégation, savoir, fraternité – et parvenaient à former malgré bien des défauts, des failles et des infortunes diverses, un ensemble éthique à peu près cohérent, ciment indubitable des hommes en société, support essentiel de toute entreprise qui pouvait aller de l’avant et nécessitait la présence de l’esprit d’aventure sous une forme ou une autre.

Le délitement de cet ensemble, de plus en plus visible dans ses effets sociaux et l’émergence des pensées dominantes, est bel et bien le résultat d’un glissement inexorable des valeurs « immatérielles » qui fondent l’homme dans sa spiritualité laïque ou religieuse, vers un matérialisme général dont l’envahissement est sans égal dans l’histoire. Si l’un des principaux étalons de la réussite humaine a toujours été l’argent, il en existait d’autres jadis, provenant du savoir, du politique ou de l’art, qui compensaient ses dérèglements. D’une certaine manière, ils tenaient l’argent en laisse. Aujourd’hui, à l’exception du référent argent, tous les modèles de réussite traditionnels sont en voie de disparition. L’instituteur, le soldat, le curé, le maire, l’infirmière et tant d’autres, sont débordés de tout côtés par la puissance de l’argent ajouté à la confusion qui s’est installée dans les esprits entre réussite sociale et vie réussie ; l’argent n’est plus tenu à distance de ce qu’il peut corrompre par sa fonction séparatrice ; l’affairisme remplace le goût d’entreprendre sans le souci de salubrité publique dont ce dernier pouvait faire preuve, ni de la gangrène du corps social qu’engendre tôt ou tard le premier ; l’exemple collectif donné aux hommes s’appelle lucre, rapacité ou profit à tout prix. On en mesurera demain les effets dévastateurs…

L’argent-roi est sans doute une vieille lune ressassée. Il s’installe néanmoins et réellement comme modèle de réussite, pire, comme finalité ultime des motivations humaines, non plus comme moyen dans le but d’autre chose de supérieur à lui. L’argent est, à ce titre, lui-même détourné de la fonction constructive et pacificatrice qui pouvait être la sienne.

Les marchands sont dans le temple et les hommes chargés de les chasser, les politiques, manquent à cette fonction élémentaire ; c’est sans doute leur première faillite et la ruine du modèle qu’ils pouvaient représenter..

Dans ces conditions générales, pas d’étonnement à ce que l’esprit d’aventure déserte peu à peu nos cités occidentales après vingt-cinq siècle de présence aussi active qu’invisible. Et cela au moment même où il semble s’épanouir dans les civilisations qui nous entourent. Ce déséquilibre est dangereux. Nous devons nous demander si la « modernité » à laquelle nous sommes parvenus n’est pas en train de laminer définitivement l’esprit d’aventure du fait de son matérialisme outrancier et d’une conception de la vie dénaturée. Et nous devons nous demander de quelle manière résister. Car sans esprit d’aventure, cet autre nom de la liberté, comment pourrions-nous continuer à être vraiment nous-mêmes ?

Source : http://la-boudeuse.org/le-mot-du-capitaine/de-lesprit-dav...

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